Huit chanteurs, cinq instrumentistes, un décor mouvant et le frémissement d’une mégalopole. Le choeur des Cris de Paris s’associe à l’Ensemble Cairn autour d’une création de Jérôme Combier inspirée par l’environnement bouillonnant et sonore de Tokyo.

Entre Orient et Occident, du XVIe siècle à aujourd’hui, Tokyo no oto est relié aux chansons descriptives de Clément Jannequin Voulez ouyr les cris de Paris (1530) et celles d’Orlando Gibbons Cries of London (1615) reprises par Luciano Berio en 1975. Cette nouvelle cantate profane s’inscrit dans la tradition de la musique vocale occidentale à l’endroit précis où celle-ci articule écriture polyphonique et chanson populaire. Jérôme Combier s’est intéressé aux sons de Tokyo, qu’ils aient pour source l’homme, les machines, ou le peu de nature qu’elle recèle. Une matière sonore collectée par le compositeur au cours de ses déambulations dans plusieurs quartiers de la ville. En contrepoint de la musique et du chant, le décor mobile imaginé par Yannick Jacquet, figurera le paysage urbain au moyen de 45 panneaux de bois, de métal ou de LED, installés au-dessus du sol, capables d’évoquer les géographies et les quartiers multiples de Tokyo, mais aussi supports de projections de calligraphies japonaises. À la fois concert et installation sonore et visuelle, Tokyo no oto invite à un voyage onirique au coeur de la cité. « À Tokyo rêvant de Tokyo ».